Derniers jours en France...
Bonjour à tous,
Nous nous sommes quittés à Lyon, nous voici à Milan. Les deux métropoles n'étant pas voisines, nous avons quelques jours de retard que nous allons tenter de vous raconter.
Après vous avoir donné de nos nouvelles, nous continuons notre visite de la ville. Elle était autrefois réputée pour ses soieries situées dans des quartiers typiques hauts en couleur habités pas les canuts : le quartier St Jean et
Nous rejoignions ensuite la gare pour prendre un train en direction de Grenoble. Nous avons appelé tous les hôtels bon marché dont la liste nous a été donnée à l'office de tourisme de Lyon. Tout est complet, même l'auberge de jeunesse. Nous partons donc de la gare de Lyon Part-Dieu sans savoir où nous passerons la nuit. Rémi a juste eu le temps de laisser un message à Raphaël, le "copain d'un copain" qui étudie à l'Ecole de Commerce de Grenoble. Cette école se situe juste derrière la gare de Grenoble et nous nous y rendons avec l'espoir de faire jouer la solidarité étudiante et de pouvoir trouver un toit pour cette nuit. Nous tombons plutôt bien car c'est le jour de l'intégration des premières années dans l'école et il y'a beaucoup de monde. Alors que je suis en train de nous trouver un petit appart, Raphaël informe Rémi qu'il a reçu son message et qu'il nous propose son appartement encore vide. Nous le rejoignions aussitôt dans l'appartement de ses amis où il couche en attendant de meubler le sien. Nous récupérons les clés, prenons une douche puis partons le rejoindre au Sun Valley pour une soirée étudiante qui s'annonce sympathique. Nous rentrons vers 2h00 du matin.
Mardi 20 septembre
Levés à 10h, nous faisons quelques courses pour le déjeuner. Nous nous rendons ensuite à l'Ecole de Commerce pour diffuser nos photos sur Internet et prendre contact avec les espérantistes italiens. Nous y passerons tout l'après-midi pour ne ressortir qu'à 18h. Nous visitons la ville pendant deux heures avant de rentrer manger à l'appartement. Nous sommes assez surpris de constater que la ville de Grenoble ne présente aucun intérêt touristique, outre sa situation géographique exceptionnelle, à 1/2 heure des premières stations et du Parc National des Ecrins. En fait, la ville s'est construite très rapidement pour les J.O de 1968 et comme souvent, ces constructions ont assez mal vieillies, donnant à la ville un aspect gris et bétonné.
Mercredi 21 septembre
N'ayant pu obtenir dans les temps nos travellers cheques à Angers, nous les avons fait suivre à Grenoble où, théoriquement, ils doivent arriver ce matin. Rémi se rend donc à la banque située à 20m de l'appartement et remonte une demi heure plus tard les mains vides. Les travellers ne sont pas arrivés, ce qui nous impose de rester une journée de plus à Grenoble, alors que nous sommes censés rentrer en Italie demain si nous respectons le plan de route fixé par avance. Nous décidons de continuer notre route comme si de rien n'était et Rémi fera l'aller-retour pour venir les chercher, étant donné que seule sa signature est valide. Nous partons donc en car à Bourg d'Oisans d'où nous partirons en randonnée dans le massif des Ecrins après être monter à
Jeudi 22 septembre
Comme prévu la veille, nous partons à 7h15 dans le pick-up des ouvriers en direction de
Dans le car, nous nous décontractons. Alexis va même jusqu'à enlever ces pompes à l'arrière. J'avoue que je n'ai pas osé le faire après une rando de près de
20h30. A peine les sacs sortis de l'autobus, nous entendons arriver M. Bert avec son gros TRAFFIC. Pas de doute, avec ça tous nos bagages logeront. Il nous conduit chez lui où il vit avec sa fille Marjolaine.
La table est dressée, nous n'avons plus qu'à y glisser nos pieds. Au menu, tarte aux noix et au roquefort, tartiflette et salade de concombres. Un repas certes bien mérité après une bonne marche mais pas forcément espéré! Bien que notre hôte du soir soit français, les premiers mots s'échangent en espéranto. Pas évident. Mais ça viendra. Le reste du dîner est parlé en français. Sortis de table, le père nous fait visiter la maison. Un peu biscornue mais chaleureuse. Après une douche chaude nous nous endormons assez rapidement, fatigué de cette longue journée.
Vendredi 23 septembre
La matinée qui suit est consacrée à l'envoi de colis postaux pour Alexis. Quant à moi, je cherche grâce aux indications des commerçants un cyber café. Je le trouve mais, argh, il est hors de prix ! Comme il est le seul dans la ville, on pouvait s'en douter. Tant pis, je dois absolument prévenir Francesco, un espérantiste italien, de notre arrivée à Turin dans la soirée.
Nous rentrons déjeuner chez M. Bert. Autour de spaghetti bolognaises, il nous décrit le patrimoine de la ville, mais aussi l'histoire de la maison et de son ancien propriétaire. Très généreuses, ces rencontres sont de bonne augure pour la suite. Nous lui indiquons que nous partons tout à l'heure pour Turin. Il nous conseille alors de se poster près du champ de mars, à la sortie de la ville.
Nous profitons une dernière fois du jardin ensoleillé en début d'après-midi avant de reprendre la route. Vers 15h30, nous nous postons au champ de Mars. L'endroit est idéal pour faire du stop. Au devant d'un parking, les gens ont le temps de s'arrêter pour nous prendre. Derrière nous, nous remarquons un gros bahut : c'est le bus d'une troupe de spectacle. Alexis part à leur rencontre afin de savoir s'ils vont en direction de l'Italie. En fait, ils reviennent d'un trip de trois mois dans les Balkans et en Roumanie. Pour l'un d'entre eux, le voyage se termine ici à Briançon. Voyant que le stop ne fonctionne pas, nous discutons avec lui. C'est le premier routard que nous rencontrons. Il nous donne envie de continuer sur notre chemin. Mais revenons sur Terre : nous parlons de
Lorsqu'on fait du stop, il ne faut pas perdre patience mais persévérer, la preuve : après un certain temps d'attente, une SUBARU s'arrête. Ce n'est pas la voiture que l'on espérait, ou plutôt pas la plus adaptée pour caser tout notre barda. Mais tout finit par rentrer. On ne pourra pas dire comme un coureur cycliste qu'on a franchit le col du Lotaret en vélo, mais on se paye sans doute la montée la plus rapide d'un col dans cette « 277 chevaux ». Mais les camions font que nous n'atteindrons pas les
Notre course avec la SUBARU WRX s'arrête à Montgenèvre. A 18h à 2000m d'altitude, on se dit que si nous ne sommes pas pris dans la demi-heure qui suit, nous n'aurons plus qu'à chercher un pont pour la nuit. Heureusement, nous faisons la connaissance d'un couple autrichien, Hans et Doris. Dans leur VOLKSWAGEN Multivan, tous les bagages tiennent. Nous avons même de la place pour nos jambes.
Cette rencontre est sans doute la plus extraordinaire depuis notre départ : d'abord, ils nous prennent en stop sans craintes, peuvent nous emmener jusqu'à Turin. Puis lorsque qu'ils marquent un arrêt sur une aire d'autoroute, ils nous proposent de casser la croûte avec eux. Au menu, uniquement des produits typiques : pain, saucisson, terrine, et bière belge!
Nous arrivons dans la banlieue ouest de Turin avec deux heures de retard sur l’horaire indiquée aux espérantistes. Nous ne situons pas l’endroit où nous sommes par rapport au centre ville. Pas de portable. Il fait nuit et nous ne parlons pas italien. Heureusement que le numéro de Francesco est répertorié dans le Pasporta Servo, annuaire des espérantistes dans le monde. Un Italien l’appelle pour nous et informe Francesco que nous nous trouvons à la station de bus « citadella ». Ouf, Francesco va venir nous chercher.
En effet, quelques minutes plus tard, nous l’apercevons avec son fils Julio sur ses épaules. Il parle vite l’espéranto. Nous ne saisissons pas tout mais comprenons que nous dormirons au centre espérantiste de Turin. Nous passons déposer nos affaires chez Francesco pendant qu’il couche son fils. En attendant, nous dégustons notre première glace italienne dans une rue turinoise.
23h : Francesco nous emmène en voiture avec Federico dans la banlieue sud de la ville où nous logerons pendant notre séjour. Il s’agit d’un appartement trois pièces où sont habituellement dispensés les cours d’esperanto.
Dès notre arrivée, nous avons à peine le temps de poser nos sacs que la bouteille de vin rouge est déjà débouchée. Nous trinquons à notre voyage. Avec Alexis, nous nous regardons dès la première gorgée : ce vin est de la vraie piquette. Acheté dans un supermarché hard discount, ce qualitatif n’est pas de trop selon nous. Les italiens, eux, se resservent un verre. Nous nous forçons pour finir le notre. Nous nous couchons vers 1h.
A bientôt pour nos péripéties italiennes…