premiers jors en Ouzbekistan
La frontiere
Les turkmenes qui nous recoivent a Turkmenabad sont leve-tard et nous ne prenons la route qu’a 11h. Nous souhaitons absolument passer l’Amou-Daria a pied avant d’entrer en territoire ouzbeke. Les quarante kilometers d’asphalte qui menent a la douane sont superbes et romptent avec le paysage montone du desert de Karakum qui couvre 90% de la surface du pays. Malheureusement, une fois franchi l’enchainement de barges flottantes encombree de camion, nous devons prendre une voiture alors qu’une sympathique famille souhaitait nous inviter pour la nuit. La douane est fermee et nous attendons patiemment en compagnie de quelques ouzbekes qui vivent a Alat, premiere ville après la frontiere. Nous y serons heberges ce soir, avec plaisir! Le passage de frontiere dure 3h30. Pourtant le medecin avait ete rapide : “ok, normal?”. “Yes, normal”. Heureusement que la consultation expresse n’est pas facturee. A sa decharge, le medecin ne pouvait nous osculter, la banquette etait occupee par un officier roupillant!
Les autres douaniers, bien moins nombreux que du cote turkmene, sont aussi bien moins efficaces. Nous passons sans problemes, c’est l’essentiel.
Nous voici en Ouzbekistan. Tout est alle tres vite depuis Masshad (Iran) ou nous etions il y’a 6 jours seulement. Nous entamons la vingtieme semaine de voyage et dans
03/02 : quand tout va bien…
Nous sommes vendredi et comme le temps aujourd’hui, notre moral est au beau fixe. La derniere semaine passee a ete dure moralement et voici que 6 jours plus tard, tout est efface. Les gens que nous rencontrons ont un pouvoir etrange : celui d’effacer le temps d’une soiree tous nos petits soucis et nos amertumes! Voila bien un enseignement du voyage : savoir relativiser et avant tout, garder le sourire.
L’etape est agreable, surtout après notre pique-nique quotidien, quand deux paysannes nous invitent a nous soulager les epaules sur le plateau de leur charette tiree par un ane. Elles sont marrantes toutes les deux avec leurs sacs de raisins secs. Demain, elles seront au marche fermier de Boukhara, nous les y croiserons peut-etre.
Vers 16h, après
Pour changer nous mangeons du plov ce soir, le meme plat depuis 6 jours maintenant. Qu’importe, nous en rafolons! Nous constatons que les gens ici vivent un peu comme en France il y’a 50 ans : un ane, deux vaches, un four a pain, une television noir et blanc…
04/02-05/02 : Boukhara
Nous quittons la famille a 7h53, après un petit dejeuner nourissant. Devinez quoi? Du plov bien sur! Boukhara n’est plus qu’a
Nous nous asseyons au pied d’un des nombreux mausolees de la ville. Il fait un temps magnifique, sans doute 20 degres et l’atmosphere de la ville est pour le moins surprenant : tout est calme, comme si nous etions dans un décor de cinema. Tout est beau, chaque rue possede sa medersa et sa mosquee, il y a des caravanserails et des bazaars pour touristes…sans touristes! Sommes-nous les seuls? En deux jours dans la ville nous n’en croiserons aucun en tout cas.
Boukhara possede aussi un marche kolkhozien fort anime le dimanche : le Bolchoi Rynok. Parmi les milliers de vendeurs nous ne retrouvons pas nos “copines” d’il y a deux jours et pour cause. Le bazar s’etale sur une dizaine d’hectares et comme dans tous les bazars, on trouve tout et plus que tout!
Nous dejeunons dans une gargotte, invites a la table de Joarev Kaioum, un illustre inconnu que nous venons de rencontrer et qui nous invite demain soir chez lui. “J’egorgerai un mouton et on fera la fete!”
Alexis